jeudi, octobre 12, 2006


La Fin de Galouze !

"-Sire, Sire! ce n'est plus tenable. Nous sommes écrasés de toute part. les Russes nous taillent en pièces, les hommes meurent de froid ou d'épuisement. De vaillants soldats préfèrent se tirer une balle dans la tête plutôt que de continuer à souffrir ou se rendre!

-Sire, l'Espagne est à feu et à sang! Paris gronde!

-Sire, Sire.....

-Quoi encore ! Ne m'avez vous pas apporté assez de mauvaises nouvelles pour aujourd'hui. Où en sont les sapeurs d'Eblé ?

-Ah quel courage Sire! Les deux ponts seront bientôt achevés. Mais les russes arrivent. Ils vont nous massacrer.

-Gardez votre sang froid que diable. Où est donc ce bougre de général Galouze ?

-Ici Sire ! A vos ordres!

-Bien mon cher Galouze. Le sort de l'armée dépend de vous. Les russes ont juré de vous couper les couilles. Vous le savez! Voulez vous être le premier à vous retirer par les ponts ?

-Vous m'offensez Sire!

-Bien, c'était juste pour tester votre courage. Alors vous savez ce que vous avez à faire. Chargez ces satanés russes pour permettre à l'armée d'évacuer.

Le général Galouze sortit précipitamment. Il neigeait sur les lugubres plaines de Russie couverte de givres, de sang et de cadavres. Il saisit le drapeau:
-Soldats, nous sommes enfoncés de tous cotés par les russes, le centre est broyé, les ailes écrasées, il est donc temps d'attaquer ! Baïonnette aux canon! Allons saigner du cosaque!

Ah mon brave Galouze, combien votre charge ne manqua pas de panache! Mais ce ne fût hélas qu'un mince répit. Le vent du nord étouffa votre voix et les pas lourds de vos derniers grognards qui partaient pour la mort sans gloire, sans témoin. Le froid glacial de la nuit estompa tous les cris.

-État Major de Koutouzov-------

"-Je suis un vieillard malade mes enfants. Continuez sans moi. Poursuivez les jusqu'à Paris. Faites leur payer Austerlitz et Eylau à ces chiens errants de Français! Je pleure Bagration et tous les braves qui ont donné leur vie pour la Sainte Russie!

-Ah Généralissime, combien votre plan était digne du Grand Souvarov! Ils sont tombé dans votre piège de l'espace Russe comme première défense. A Borodino vous leur avez cassé les reins. La bête s'est réfugiée à Moscou et nous l'avons enfumée comme un renard blessé dans son terrier. Quel terrible spectacle que cette Grande Armée qui meurt sous nos yeux!

-Souvenez vous de cela mes enfants et gardez le bien en mémoire. Si un jour d'autres envahisseurs attaquent notre belle Russie, ils trouveront des enfants de Borodino, Smolensk ou de la Bérézina devant eux!"

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