jeudi, octobre 12, 2006


Un bref espoir d'intelligence à Tilsit

-Sire, merci d’être intervenu! Sans la charge des cavaliers j’étais perdu. Quel carnage ! Pourquoi donc autant d’hostilité contre moi? Je pensais bien faire pourtant.

-Mon brave Galouze, si je n’avais que des généraux comme vous, je serais déjà en exil sur quelque île perdue. Nos ennemis sont coriaces vous le savez. Vos manœuvres d’huître font de moi la risée de l’Europe. Essayons de conclure une trêve, nous devons souffler un peu. Le moral de nos troupes est au plus bas.

-Et ce Sarkonabotovski qui fait le malin. S’il avait chargé au bon moment, nous aurions évité cette sinistre boucherie d’Eylau.

-Oubliez cela cher Galouze et cherchons à attirer le Tsar dans une paix des braves, provisoire bien sûr.

-Voulez vous que je m’en charge Sire ?

-oh que non, surtout pas vous Galouze!
Laissons faire les beaux parleurs, c’est leur métier. Qu’ils m’arrangent une entrevue sur le Niémen, à Tilsit par exemple. Je me charge de convaincre le Tsar.

-hummm, Je comprends, fit Galouze. Vous lorgnez déjà vers le Grand Duché d’Orembourg.

-Non Plus loin, répondit l’Empereur, les yeux perdus vers le grand Est, les plaines interminables, Moscou la sainte, la ville aux cent églises.

Ah la gloire de l’Empire! Folie quand tu nous prends!

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